📍 Lanbersart (Hauts de France)
À 26 ans, Pauline a déjà un parcours riche d’engagements et de questionnements. Accompagnée par Cathy Marlier dans le cadre d’un bilan de compétences, elle revient sur ce moment charnière qui lui a permis de poser les bases d’un projet de vie plus aligné avec ses valeurs.
Peux-tu nous parler un peu de toi ?
« Je suis quelqu’un de profondément engagée, avec des valeurs fortes que j’ai besoin de mettre au cœur de mes actions. L’empathie est une part importante de ma personnalité, longtemps, je l’ai vue comme une faiblesse, aujourd’hui je comprends que c’est une vraie force.
Je suis aussi très créative : j’adore dessiner, tricoter, créer avec mes mains. Je pense que les gens apprécient mon écoute. Et puis, j’ai un lien fort avec le vivant, j’ai un chat, bientôt un chien, un potager… J’aime voir les êtres vivants, pas seulement les humains, s’épanouir. »
Quel a été ton parcours professionnel jusqu’ici ?
« Petite, on me voyait vétérinaire, parce que j’aimais la nature. J’ai suivi un parcours scientifique, assez studieux, puis une classe préparatoire. C’est une période difficile : 400 places à l’échelle nationale, deux ans de pause dans ta vie… et je n’ai pas eu le concours. Ce fut un échec dur à vivre.
Je me suis réorientée vers une école d’ingénieur en agroécologie. J’ai beaucoup aimé, surtout l’approche par les plantes. En parallèle, j’ai cofondé une association qui luttait contre la précarité alimentaire étudiante, en transformant les invendus agricoles en soupes pour les étudiants. Ça m’a fait découvrir l’entrepreneuriat, la gestion de projet… et m’a donné envie de continuer dans cette voie.
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Après mes études, j’ai fait un service civique chez Enactus, puis je suis devenue responsable du programme d’entrepreneuriat étudiant. C’était passionnant, mais très intense. J’ai fini par m’épuiser. Il y avait aussi des tensions internes et un virage stratégique avec lequel je n’étais plus alignée.
J’ai ensuite tenté un poste dans une autre association mais au bout de deux mois j’ai mis fin à ma période d’essai. Trop peu de moyens, trop de pression… J’ai décidé de prendre un vrai temps pour moi, et c’est là que j’ai découvert le bilan de compétences. »
Pourquoi as-tu choisi de faire un bilan de compétences avec Mon Job de Sens ?
« Je ne me voyais pas intégrer une entreprise “classique”. J’ai besoin d’impact, de sens et je ne voulais pas enchaîner des périodes d’essai pour “voir”. J’avais besoin de clarté et le bilan de compétences m’est apparu comme un moyen de faire le point, de me recentrer, d’avoir des éléments concrets pour prendre les bonnes décisions.
Quand j’ai rencontré Cathy, son parcours, l’approche individuelle et collective, l’utilisation d’un carnet papier (très important pour moi qui suis créative) m’ont convaincue. Et puis, elle est passée par là, elle sait ce que c’est. »
En quoi le bilan de compétences t’a aidée concrètement ?
« Il m’a permis d’accepter de prendre du temps pour moi. Grâce aux outils, j’ai redécouvert mes talents, avec un vrai coup de cœur pour le test Gallup. C’est un outil factuel, rassurant, qui t’aide à poser des mots sur ce que tu sais déjà, mais que tu n’oses pas toujours revendiquer.
Aujourd’hui, tous mes choix professionnels s’alignent avec ma vision à 5 ans. Quand je me perds un peu, je me raccroche à cette vision et je prends des décisions avec beaucoup plus de facilité.
Le travail sur les valeurs m’a aussi aidée à comprendre ce qui me nourrit au quotidien, ce qui me donne de l’énergie. Le journal de bord, par exemple, m’aide à repérer les activités qui m’en donnent et celles qui m’en prennent, c’est devenu une vraie routine. »
Quelle est ta situation aujourd’hui ?
« Je viens de terminer mon bilan, mon projet pro est encore en construction, mais je sais que je veux créer un lieu hybride, à la fois ferme, centre de transformation, espace de formation et d’accueil. Un lieu pour nourrir le corps, l’âme et le cœur. Avec mon compagnon, on imagine ce projet ensemble.
J’ai commencé à tester des pratiques : par exemple, j’ai toujours été fascinée par les chevaux, alors j’ai essayé l’équithérapie, pour voir si cela pouvait s’intégrer au projet.
J’ai aussi un plan d’action à 6 mois, avec plusieurs thématiques à explorer. L’idée, c’est d’avancer pas à pas, en expérimentant. »
Une prise de conscience marquante pendant le bilan de compétences ?
« Lors de la première séance en tribu, je me suis rendu compte que j’étais la plus jeune (26 ans), sans enfant, avec encore peu d’années d’expérience. J’ai eu ce moment de doute : “Est-ce que je suis à ma place ici ?”
Tout le monde semblait chercher un “job à impact”. Moi, ma question c’était plutôt : “Comment avoir un job de sens… sans m’épuiser ?” J’ai compris que j’étais sur un autre prisme, mais que ma place était tout aussi légitime. »
Des outils qui t’ont particulièrement marquée ?
- L’ikigai. Je connaissais l’outil, j’en avais même animé des ateliers… mais je n’avais jamais réussi à faire le mien ! Avec Cathy, grâce à ses bonnes questions, j’ai enfin pu y voir clair.
- La séance flottante, où on sortait du cadre classique du bilan pour aborder d’autres choses comme les drivers (ces injonctions inconscientes qui te conditionnent depuis l’enfance).
- Les séances en marchant, qui ont changé ma manière de réfléchir. Le corps parle autant que les mots, et marcher rend tout plus fluide, plus spontané.
Si tu pouvais donner un conseil à la Pauline de 20 ans ?
« Fais-toi confiance. Ça va bien se passer. »
Un mot de la fin ?
« Je suis très heureuse d’avoir osé faire ce bilan à 26 ans. On nous pousse à “aller bosser vite”, mais ce temps-là m’a permis de me réaligner, c’est un vrai gain de temps sur le long terme.
Je suis convaincue qu’on devrait proposer des outils de connaissance de soi dès les études. Beaucoup de gens se réorientent parce qu’ils ne se connaissent pas encore vraiment. Si on apprenait à mieux se comprendre dès le début, on éviterait bien des détours. »
Un grand merci, Pauline, pour ton témoignage !





