Afin de vous aider à trouver le job de sens qui est fait pour vous, des heureux travailleurs ont gentiment accepté de partager un bout de leur histoire…
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
« J’ai 24 ans et je viens d’avoir mon diplôme d’ingénieur de Centrale Paris. On peut me coller l’étiquette « d’écolo » comme la nature me passionne, m’apaise et que je me triture les méninges pour savoir comment la préserver et la faire aimer aux autres. A cette fin, je fais partie de l’association WARN : on organise des interventions auprès de jeunes en présentant des alternatives « durables » sur une thématique (alimentation, loisirs, emploi,…) pour leur donner envie d’agir ! Sinon j’adore danser (lindy hop, rock), ça me met dans une énergie tellement positive. Et pour conserver mon équilibre personnel, je fais du sport (course, natation) et je médite très régulièrement : les deux me sont indispensables. »
Comment as-tu entendu parler de Mon Job de Sens, et pourquoi as-tu eu envie de suivre le programme Ikigai ?
« C’était en août, je revenais de mes vacances d’été et je me posais plein de questions quant à ce que j’allais faire après mon projet de fin d’études : quelle était la « meilleure » chose à faire pour moi et la société face à l’urgence climatique ? Grâce à Facebook (qui a néanmoins des côtés pratiques), j’ai vu cette conférence sur Comment travailler pour la transition écologique ? : c’était pile ce qu’il me fallait ! Beaucoup de choses que Laura a dites ce soir-là ont résonné en moi (notamment le bénévolat sacrificiel) et je me retrouvais complètement dans ses propos.
Si j’ai eu envie de me lancer, c’est pour trois raisons. C’était le moment idéal pour moi : j’étais encore dans mes études, donc j’avais du temps et j’allais bientôt chercher du travail. Ensuite je marche au ressenti et Laura m’avait convaincu ce soir-là : j’étais persuadé que ça allait m’être utile. Enfin je me sentais très seul dans cette démarche de réflexion quant à mes amis et ma famille : j’avais besoin d’être entouré et conseillé. »
Comment s’est passé le programme, quels ont été les bénéfices pour toi en tant qu’étudiant ?
« Très très bien, j’ai pu l’aborder avec le bon état d’esprit : j’avais du temps, donc pas de stress, et je n’étais pas dans l’urgence de rechercher un travail. Et surtout j’ai beaucoup aimé l’atmosphère instaurée par Olivier et Laura, à savoir, de s’écouter, ne pas juger et être bienveillant. Ça peut paraitre gnan-gnan mais pour aborder certains sujets c’est juste indispensable.
Les bénéfices ont été à la fois court terme et long terme. C’était rassurant et encourageant de voir qu’il n’y pas que des jeunes qui s’interrogent quant à leur travail. Ce qui m’a été le plus utile, c’est de ne pas se sentir bridé quand je parlais de mes rêves et envies : d’aller au bout de ses idées et donc d’y voir plus clair ! Car dans mon entourage, c’était très dur de trouver quelqu’un qui ne vous casse pas ou qui reste objectif dès que vous parlez de ça.
L’énorme avantage aussi, c’est qu’en tant qu’étudiant, je pouvais mettre en application ce qu’on voyait tout de suite, et l’appliquer à ma recherche de premier travail. De plus, pas mal d’étudiants, dont moi en sortie d’école, se disent qu’ils ne savent pas faire grand-chose et ne voient pas leur valeur ajoutée. Pour ça, le travail sur les talents/compétences, c’était génial, à la fois pour mieux se connaitre et pour la confiance en soi.
Enfin, plus pour le long terme, ça permet de faire partie d’un réseau de gens qui vous ressemblent, se posent les mêmes questions et peuvent vous aider. A ce titre l’expérience de Laura et Olivier a été précieuse pour moi quand, en m’écoutant, ils me conseillaient d’explorer tel ou tel domaine : c’est un immense gain de temps ! »
Quels sont tes projets professionnels ? Où en es-tu aujourd’hui ?
« Je vais finir prochainement mon service civique chez Astérya que j’ai fait après la fin de mes études. On est le Pôle Emploi du bénévolat : on aide les gens qui veulent s’engager à trouver les structures qui leur correspondent en les rencontrant physiquement. Je l’ai fait pour voir si l’accompagnement humain me plaisait et oui ! Et je me suis rendu compte que j’avais besoin de travailler pour un projet plus spécialisé dans l’environnement. C’est pourquoi je vais rejoindre le mouvement « La Bascule » qui est un lobby citoyen qui vient de se monter.
L’objectif pour les six prochains mois est de définir les priorités politiques à mettre en œuvre pour résoudre les crises écologique et sociales. L’idée est que ces actions soient apolitiques, fassent consensus et construites par le plus grand nombre de citoyens pour asséner un gros coup de marteau à notre gouvernement. Je ne sais pas ce que je ferai après ce projet, soit le continuer, soit qu’il me serve de tremplin pour découvrir la permaculture. »
Quels conseils donnerais-tu à un jeune étudiant pour trouver son job de sens ?
« Le premier, c’est d’en parler, mais justement pas avec n’importe qui : se demander qui, parmi ses proches/connaissances, va pouvoir t’écouter objectivement sans faire des projections sur toi ou te transmettre ses peurs.
Ensuite, se prévoir des vrais temps d’introspection réguliers (à chacun de définir sa fréquence). C’est pas évident au début, mais après, ça devient un outil précieux. S’assoir à son bureau ou aller dans un endroit calme pour faire le point : quelles questions me taraudent ? de quoi ai-je besoin en ce moment ? qui peut m’aider ? quels objectifs pour les prochains mois ?
Un autre conseil, c’est de rencontrer des gens, que ce soit à des évènements ou en les contactant. Même s’ils n’ont pas les réponses à tes questions, ça permet de mettre des mots sur ce que tu cherches, de voir si les autres te comprennent : ça clarifie les idées, c’est incroyable !
Enfin, pour ma part, mon expérience bénévole m’a été très utile et m’a fait un bien fou. Je conseillerais à n’importe qui, juste pour faire un test, de s’impliquer dans une asso qui lui tient à cœur. On apprend beaucoup de choses sur soi. »
As-tu quelque chose à ajouter ?
« Une citation préférée de mon grand-père :
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent.
Victor Hugo (pas mon grand-père)
A se souvenir précieusement pour les années à venir. Et toi pour quoi veux-tu te battre ? Bonne route ! »
Un grand merci, Clément, pour ton témoignage !