Travailler dans le développement durable

Plan de l'article

Mais qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?

Selon nous (Mon Job de Sens), cela va bien au-delà des postes au service développement durable des grandes entreprises. Travailler dans le développement durable, cela signifie contribuer 8 heures par jour (plus ou moins selon chacun.e bien sûr) aux enjeux de la société actuels. Ces enjeux vous les connaissez : urgence climatique, préservation des ressources naturelles, limitation des pollutions, intégration sociale, répartition équitable des richesses, etc.

Il y a donc mille et une façons de « travailler » pour apporter sa pierre à cet édifice de la transition écologique et sociale.

Plusieurs questions émergent : 

  • Dans quels types de postes vais-je vraiment avoir une valeur ajoutée ? En fonction de ma personnalité, mes aspirations, mes talents, mes compétences…
  • Comment me faire recruter sur un poste qui m’inspire ?

« Quand un employeur recrute pour un poste, il écrit une lettre au Père Noël. Il fait sa liste idéale de tout ce qu’il souhaite et qui existe rarement dans la réalité. C’est pour cela qu’il faut quand même postuler même s’il vous manque plusieurs des critères demandés. Un bon recrutement pour un employeur, c’est avant tout quelqu’un qui sera épanoui sur le poste. Car la personne va faire le job, aura des bonnes relations avec ses collègues, sera rarement en arrêt maladie… et c’est déjà une réussite !  » selon Céline Julien, coach chez Mon Job de Sens, ex-DRH d’Emmaüs France.

Une étude de 2013 de l’Institut Gallup énonce ces statistiques (qui font peur) : dans une entreprise lambda, il y a 15% des salariés qui sont très motivés et tirent la société vers le haut. 25% qui « font le job », ni plus ni moins. Et environ 60% qui, à l’inverse, vont plutôt tirer la structure vers le bas, apportant de mauvaises énergies, démotivant les autres, etc.

Et quand on est pas junior ?

Il y a de nombreuses annonces pour des postes avec peu d’années d’expérience alors que les profils seniors ont beaucoup de choses à apporter.

Céline Julien répond : « Effectivement et dans ce cas, il faut quand même postuler. Il est fréquent que les recruteurs postent l’annonce pensant prendre un junior à tel niveau de salaire et après quelques semaines réalisent qu’ils ne trouvent pas la perle rare. Si entre temps, un profil senior se présente, demandant un meilleur salaire mais qui apporte bien plus au poste, il peut tout à fait remettre en question la fiche de poste initiale et avoir le job ! » 

Loïc Ingea, chargé de mission au Refedd, le Réseau français des Etudiants pour le Développement durable, complète : « Quand on est jeune, étudiant ou jeune diplômé, le service civique est une bonne opportunité pour découvrir une structure de l’ESS, faire ses preuves, développer des compétences, un réseau. J’en ai moi-même fait l’expérience et c’est comme ça qu’aujourd’hui j’ai ce poste au Refedd ! « 

L’un des avantages du service civique c’est que le recrutement n’est pas fait sur les compétences, c’est tout l’intérêt du dispositif, il est très incluant, pas seulement réservé à des diplômés de grandes écoles ou autres. »

Quelles sont les formations en développement durable ?

« Face à l’urgence climatique, il n’y a pas UN métier qui va résoudre la crise donc il n’y a pas UNE formation qui sort du lot pour sauver la planète. Il faut des acteurs mobilisés partout, dans tous les métiers. Choisissez celui qui vous plait et appliquez-lui votre filtre ‘impact environnemental positif’ «  conseille Loïc Ingea.

Armand Begue, chargé de mission chez Zero Waste Paris, ayant participé au programme Pro’pulse d’Animafac ajoute :

« Le programme Pro’pulse peut se faire jusqu’à 4 ans après la fin des études. Ne lissez pas vos spécificités ou votre parcours atypique quand vous faites une candidature. Au contraire, elles font votre force, soulignez-les ! 

Le réseau commence déjà dans votre famille, auprès de vos amis. Moi-même, à seulement 24 ans, je reçois déjà des sollicitations de mon entourage. C’est comme ça que ça marche ! Les gens aiment parler d’eux et aiment aider, c’est toujours agréable de se sentir utile. N’hésitez donc pas à demander autour de vous qui a un contact à tel endroit ou un avis sur votre CV. »

Tristan Duhamel, Fondateur de Déclic Ecologique, conseil enthousiasmant pour les entreprises, ayant participé au Programme Ikigai de Mon job de Sens témoigne :

« J’aime voyager. Spontanément lors de plusieurs voyages, j’ai organisé des nettoyages de plage après avoir découvert des paysages naturels défigurés par les déchets abandonnés à terre. J’aimais faire ça, mobiliser des gens autour de cette mission collective. Voir immédiatement le résultat de notre action.

Quand j’ai participé au Programme Ikigai de Mon job de Sens, il y avait cet exercice où on nous invitait à explorer nos scénarios de vie. A cette époque j’étais en train de monter mon entreprise de conseil environnemental « Déclic Ecologique ». 

Les nettoyages de plage étaient loins et pourtant très présents à mon esprit puisqu’ils ont refait surface lors de cet exercice. Je réalisais que cette activité, bénévole soit-elle, était vraiment importante pour moi, pour mon équilibre personnel. Et je décidais donc de lui redonner de la place dans ma vie. Limitée puisque bénévole mais bien régulière. » 

Pour info, la plateforme « Vendredi » met en relation salariés d’entreprises et associations pour donner de son temps à une mission d’intérêt général … sur son temps de travail ! Votre employeur y gagne à vous garder motivés à vos postes et vous répondez à votre besoin d’impact. »

Attention aux postes en développement durable ! 

Laura Caniot-Genevois, Fondatrice de Mon job de Sens, alerte :

« J’ai moi-même été responsable Développement durable dans une grande entreprise. Ce n’est pas tout rose. On se retrouve facilement la 5ème roue du carrosse puisque le DD ne contribue pas directement au modèle économique de la société. Les actions que nous proposons sont rarement prioritaires.

Alors si vous faites deux ans d’études dans une formation DD puis mettez deux ans pour être recrutés à un poste DD et que deux ans plus tard vous êtes frustrés de ne pas pouvoir porter vos projets en interne, c’est dommage ! Notez que les rapports DD annuels (obligatoires) peuvent vous occuper une bonne partie de l’année.

Pour favoriser le fret ferroviaire plutôt que le fret routier dans une entreprise, il est plus efficace d’être à un poste de logistique qu’à un poste DD. Il sera plus simple d’utiliser les arguments de rentabilité et gain de temps, plutôt que les avantages écologiques de cette démarche… » 


Vous sentez que vous avez besoin de soutien pour trouver VOTRE place professionnelle dans la transition écologique et sociale ? Contactez-nous pour étudier ensemble votre situation et voir comment vous accompagner dans votre démarche.

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