Dans cette interview, découvrez le portrait d’Amélie : son parcours, son déclic, ses doutes, mais aussi les portes qui se sont rouvertes grâce à cet accompagnement. Son témoignage montre qu’un bilan de compétences peut être un formidable accélérateur de changement, même quand on pense “ne pas être légitime” ou “être trop jeune” pour en faire un.
Peux-tu te présenter ?
Je suis Amélie, je suis une personne très curieuse, avec de nombreux centres d’intérêt culturels et naturels. J’écris, je lis beaucoup et je suis passionnée de cinéma, au point d’acheter encore des DVD. En 2023, j’ai autopublié un recueil de nouvelles intitulé “13 Effrois”.
La nature occupe une place essentielle dans ma vie : marcher en forêt, randonner ou simplement me promener dans un parc urbain me ressource. J’aime aussi cuisiner, et devenir végétarienne m’a permis de redécouvrir des saveurs et des légumes que je ne connaissais pas.
Peux-tu me parler de ton parcours professionnel ?
Après un Master de gestion de l’environnement à Rennes 2, j’ai tenté d’intégrer le monde professionnel comme conseillère en environnement. Mais mon diplôme, très théorique, ne me préparait pas réellement au métier, et je ne m’y projetais pas.
J’ai alors choisi un service civique au sein d’un centre de soins pour la faune sauvage. Ma mission consistait à sensibiliser le public : écoles, centres de loisirs, grand public, à la préservation de la faune locale.
Je me suis ensuite tournée vers la communication digitale : j’ai créé le compte Instagram de l’association pour montrer les coulisses du centre, habituellement fermé au public. Cela a permis de sensibiliser grâce à l’émotion et aux images fortes.
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C’est ainsi que je suis entrée dans la communication, presque sans m’en rendre compte.
À la fin de mon service civique, la personne en charge de la communication et de la collecte de fonds est partie, et j’ai eu l’opportunité de reprendre son poste en CDI. J’ai encadré des bénévoles et des volontaires, et j’ai occupé ce rôle pendant plus de quatre ans.
Pourquoi as-tu décidé de faire un bilan de compétences ?
Cela faisait deux ans que je pensais quitter l’association. J’étais très alignée avec sa mission, mais le poste en lui-même devenait difficile.
Un accident de voiture en revenant d’un événement a été le déclic. J’étais épuisée physiquement et mentalement, et je me suis dit qu’il fallait que j’écoute les signaux que mon corps m’envoyait.
J’ai choisi le bilan de compétences pour : faire le point sur ce que je sais faire, identifier ce que j’aime vraiment faire et trouver un projet professionnel cohérent.
Personne dans mon entourage n’en avait fait, mais j’en ressentais un réel besoin.
Pourquoi as-tu choisi Mon Job de Sens et qu’est-ce que le bilan de compétences t’a apporté ?
Je connaissais le travail de Mon Job de Sens autour du sens au travail et je voulais être accompagnée par des personnes qui partageaient ces valeurs. Je ne voulais pas juste analyser mes compétences : j’avais besoin d’un bilan global, personnel et professionnel.
J’ai compris qu’un bilan de compétences était aussi un bilan de soi. J’ai pu parler de ma vie personnelle, de mes limites, de ma tendance à trop donner dans l’associatif.
Cela m’a permis de retrouver une vision plus équilibrée de ma vie, et de redonner de la place à ma famille, mes passions et ma vie affective.
Quelle est ta situation aujourd’hui ?
Le bilan m’a surtout permis de mieux me comprendre. J’ai mis un mot sur un trait qui me définit : la multipotentialité. J’ai besoin de diversité, d’explorer plusieurs activités professionnelles, même éloignées les unes des autres.
Je me suis aussi demandé si l’entrepreneuriat était pour moi. Aujourd’hui, la réponse est oui, avec plus d’assurance. Le bilan m’a aidée à dépasser mes peurs.
Nous avons également travaillé sur les scénarios de vie, et l’un d’eux m’a ramenée à un rêve d’enfance : le journalisme. J’avais abandonné cette idée après l’échec d’un concours, mais elle revenait sans cesse.
Grâce au bilan, je me suis autorisée à la revisiter : je suis aujourd’hui correspondante locale pour Ouest-France et j’écris mon premier article.
J’ai aussi une newsletter hebdomadaire : 👉 https://amelieboulay.substack.com
Qu’est-ce qui t’a particulièrement marquée pendant le bilan de compétences ?
Le groupe, l’entraide et le sentiment de ne pas être seule dans mes questionnements.
Et surtout Clémence, ma coach. Une personne très humaine, disponible et engagée dans son métier. Grâce à elle, j’ai pu me livrer totalement et revisiter l’idée du journalisme. Nos rencontres en présentiel ont aussi rendu l’accompagnement plus concret et plus humain
T’es-tu demandé si tu étais “trop jeune” pour faire un bilan ?
Oui, clairement. Je pensais que le bilan était réservé aux personnes plus avancées dans leur carrière.
Finalement, j’en avais besoin comme d’un point d’étape pour ne pas me tromper, gagner du temps et capitaliser sur mes talents plutôt que de me lancer dans une formation inutile.
Quelles sont tes prochaines étapes ?
Continuer à tester le journalisme grâce à la correspondance locale. Rejoindre un collectif pour créer l’association “Routes Vivantes”, dédiée à la réduction des collisions routières impliquant la faune sauvage Explorer une opportunité avec un entrepreneur de l’ESS pour l’aider à développer ses services solidaires (hébergement mail, forfait téléphonique responsable) et construire ma propre offre de communication.
Un mot de la fin ?
Je tiens aussi à remercier Clémence pour sa bienveillance et son accompagnement profondément humain. Je recommande le bilan de compétences à tout le monde : c’est un outil puissant, qui mérite d’être mieux connu.
Un grand merci à Amélie pour son témoignage.
