4 conseils pour trouver du sens dans votre métier

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Plan de l'article

Lorsque l’on parle de « travail qui a du sens » et de « métiers à impact positif », beaucoup pensent immédiatement à des postes dans des ONG internationales, au sein des services RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) de grandes entreprises ou bien dans le secteur de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire).

Il est vrai que le secteur de la RSE est en plein essor. Il se professionnalise, et de nouveaux métiers s’y développent. De même pour l’ESS, qui représente aujourd’hui 10 % du PIB et près de 12,7 % des emplois privés en France (source : Bercy Infos).

Les reconversions radicales viennent aussi rapidement à l’esprit, celles qui font l’objet d’articles titrés « Fonctionnaire, il a tout quitté pour monter une ferme en permaculture » ou bien « Elle a démissionné de son cabinet d’avocat pour se lancer dans l’humanitaire ».

Le journaliste Jean-Laurent Cassely, qui s’est penché sur le sujet des surdiplômés qui se reconvertissent dans l’artisanat, le dit : « les reconversions radicales sont devenues une sorte de marronnier journalistique, les récits ou portraits de cadres en attaché-case ou d’executive women de la Défense qui passent un CAP cuisine ou deviennent fromagers font rêver les lecteurs et sont toujours très lus ».

Tous ces emplois ont effectivement un impact positif et on ne peut qu’admirer la réussite de ces personnes qui ont fait des choix engagés pour défendre leurs valeurs à travers leur projet professionnel.  

Crédits photo : Discover Serbia, Unsplash

Mais entre idéal et réalité, il y a parfois un monde…

Seulement, il ne suffit pas de travailler pour une bonne cause pour nécessairement trouver du sens à ce que l’on fait. Beaucoup de fantasmes sont projetés sur ces métiers, et la réalité est parfois en décalage avec les idées qu’on s’en fait.

C’est le cas de Sarah, qui a quitté le monde de l’humanitaire à 28 ans, après une expérience où elle a perdu le sens de son engagement. Après un master en relations internationales, spécialisation conflits et développement, elle est engagée dans une ONG où elle travaille sur des projets liés à la crise syrienne. Sans remettre en cause l’action de l’association, elle se retrouve néanmoins confrontée à la perte de sens : « course à la promotion, ambitions démesurées, compétition entre les gens, harcèlement, heures de travail interminables, pression… ». Entre culte du surmenage au bureau et l’observation de certaines dérives, c’est le burn-out deux mois plus tard.

Crédits photo : Oxfam East Africa

Heureusement, nombreuses sont les personnes ravies de leur emploi en milieu associatif, mais ce genre de témoignage permet de constater qu’un environnement respectueux et bienveillant est tout aussi important que d’avoir une mission à impact vertueux pour trouver du sens dans son travail.

De même, il est parfois difficile de savoir si une reconversion radicale sera source d’épanouissement ou non. « Aimer faire des gâteaux chez soi, c’est une chose. Réaliser 400 fonds de tarte à la journée, c’en est une autre », relève dans un article Carine Celnik, fondatrice de TestUnMétier, organisme de formation qui propose de découvrir une profession grâce à des stages de quelques jours pour conforter (ou pas) ses choix de reconversion.

Alors, faut-il nécessairement travailler dans des structures d’utilité publique pour trouver du sens à son travail ?

Pour Cyril Dion, co-fondateur du mouvement Colibris, fondateur du magazine Kaizen, et réalisateur du film Demain, la réponse est sans ambigüité, pas besoin de bosser dans l’ESS pour exercer un métier qui a du sens : “On a besoin de tous les métiers pour réinventer le monde de demain. Des profs, des agriculteurs, des ingénieurs… qui vont trouver un moyen de faire fonctionner notre société en respectant l’écosystème et en répartissant les richesses”.

En parallèle, on observe de plus en plus de corporations du secteur privé qui prennent des engagements en faveur du climat ou de la solidarité, même si leur cœur de métier n’est pas en lien direct avec ces sujets-là.

Le manifeste écologique des professionnel.le.s de l’informatique illustre bien cette tendance. Les signataires de ce manifeste s’engagent par exemple à « refuser les offres d’emploi et de missions en contradiction avec les impératifs climatiques ».

On peut également citer l’action du Conseil national de l’ordre des architectes (CNOA) qui lance une nouvelle plateforme visant à réunir les éléments dont dispose la profession pour accélérer la transition écologique dans les bâtiments et les logements.

Des initiatives qui incitent les professionnel.le.s de secteurs qui ne sont pas étiquetés green à avoir un impact positif dans leur travail sans pour autant changer de métier.

Il n’y a pas que le responsable RSE qui peut faire changer les choses dans une entreprise

Crédits photo : Anna Samoylova, Unsplash

Laura Caniot-Genevois, fondatrice de Mon Job de Sens, le répète souvent : « les postes en développement durable, il y en a moins de 100 par an, et sont majoritairement à Paris. Un job dont l’impact est vertueux se décline de 1000 façons ».

D’après un rapport de l’Energy Transitions Commission (ETC), la livraison sans utilisation d’énergies fossiles d’une paire de jeans entraîne une différence de 1 % sur son coût final. Comment le responsable RSE d’une grande marque de jeans peut-il convaincre sa hiérarchie d’opter pour la solution Zéro énergies fossiles, sans avoir l’appui et le soutien du responsable logistique dans sa démarche ?

Toujours selon ce même rapport, une bouteille de soda en plastique durable sans carbone coûte environ 0,0097 € plus cher qu’une bouteille en plastique classique. Le responsable des achats de l’entreprise a un rôle à jouer ici dans les choix opérés par son entreprise, et peut faire pencher la balance en faveur d’une alternative plus éco-responsable, en utilisant les compétences spécifiques à son métier pour trouver les bons arguments.

Il est donc possible d’avoir un impact positif dans sa vie professionnelle sans pour autant changer de secteur ou de cœur de métier. Sauf si c’est justement ça qui ne vous épanouit plus !  

Crédits photo : Brooke Cagle, Unsplash

Nos conseils pour trouver un job de sens, que vous changiez de voie professionnelle ou non !

1. Faites le point sur vos envies et aspirations

Qu’est ce qui fait que vous aimez (ou pas) votre poste actuel ? Le métier en lui-même ? La façon dont il est exercé ? Les objectifs auxquels il contribue ? L’environnement de travail ?

2. Choisissez votre métier et votre secteur en fonction de ce qui vous attire vraiment, de votre personnalité

Il est alors intéressant de bien connaître ses talents et ses aspirations. Pour cela, notre séance de coaching pour identifier vos talents peut vous aider !

3. Regardez comment faire bouger les lignes en restant où vous êtes

Pouvez-vous opérer des changements au sein de votre entreprise ? Pensez-vous que vous auriez plus d’impact dans une autre structure tout en gardant le même métier (par exemple, exercer son métier d’expert-comptable pour un producteur d’énergies renouvelables) ? Ou bien sentez-vous le besoin de vous reconvertir et peut-être vous former ? Notre programme Ikigai est justement là pour vous aiguiller dans votre démarche.

4.  Partagez vos expériences pour que d’autres puissent dupliquer dans d’autres structures

Amplifiez votre impact en inspirant les autres et en partageant vos réussites, méthodes, astuces, expériences pour aller dans le bon sens ! Au sein de votre entreprise, dans votre entourage, sur les réseaux sociaux… C’est aussi un bon moyen de faire du networking !

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